| Référence : Catégorie : Publicité Forme : Rond Diamètre : 24 Axe des coins : 12h Tranche : Métal : Laiton État : SUP Année : 1867 Avers : Tête de François-Eugène Raspail à droite Titulature avers : HYGIENE ET PROPRETE PARIS Revers : Titulature revers : EXPOSITION UNIVERSELLE 1867 /SYSTÉME AMÉRICAIN Remarque : Personnage marquant du XIXe siècle, François-Vincent Raspail, chimiste, médecin et homme politique, naît à Carpentras (Vaucluse), le 29 janvier 1794. Il décédera à Arcueil (Val-de-Marne), le 7 janvier 1878. Il fut candidat à l'élection présidentielle française de 1848.
Biographie
Son père, aubergiste, très pratiquant, le destine à entrer dans les ordres et le fait entrer, très jeune, au séminaire d’Avignon. Pendant les Cent-Jours, Raspail y composera une chanson à la gloire de Napoléon Ier. Renvoyé pour indiscipline, il est admis au collège de la ville où il devient régent. Il rejoint Paris en 1816 afin d'étudier le droit. Professeur aux collèges Stanislas et Sainte-Barbe, il fut chassé de l'enseignement pour avoir rédigé des pamphlets républicains. Devenu surveillant (répétiteur) pour financer ses études, il s’éloigne peu à peu des convictions familiales, et adhère à la libre-pensée. En 1821, son ouvrage : Les Missionnaires en opposition avec les bonnes mœurs, véritable brûlot, fait scandale.
L’année suivante, dégoûté du droit, il s’inscrit en faculté de médecine. Là, il validera deux options personnelles :
* la rédaction de plusieurs articles, remarqués, sur les tissus animaux et végétaux.
* son adhésion à la charbonnerie. Société secrète, intriguant contre le régime en place et organisée sur le modèle italien « des ventes » (une « vente » étant une cellule de quelques conjurés). Il sera d'ailleurs emprisonné à plusieurs reprises, comme carbonaro, sous la Monarchie de Juillet.
Ses recherches embrassant plusieurs disciplines le conduisirent à la découverte des microbes (qui ne fut reconnue que quarante ans plus tard !) et l'exposèrent aux persécutions de l'intelligentsia scientifique.
Un républicain
De 1830 à 1847
En 1830, Raspail, ardent républicain, se joint au peuple parisien insurgé lors des journées d’insurrection révolutionnaire, les Trois Glorieuses, qui les 29, 30 et 31 juillet renverront Charles X en exil. Sérieusement blessé sur une barricade, il sera décoré de la Croix de Juillet. À peine remis, l’insurgé fondera un journal d'opposition républicaine, Le Réformateur, et présidera la Société des Amis du Peuple. Elle sera dissoute en 1832 par le nouveau pouvoir qui le condamnera à quinze mois de prison et 500 francs d’amende pour « offense au roi ».
En 1832, Raspail s'installe comme médecin et accède à la notoriété grâce à deux travaux :
* Essai de chimie microscopique, en 1830 suivi par le
* Nouveau Système de chimie organique, en 1833.
Préoccupé de questions sociales, le savant s’intéresse logiquement à la vie dans les prisons (« son second domicile ») et au travail dans les manufactures ('où trop de gens meurent avant l'âge').
Sous la Monarchie de Juillet, entre deux séjours en prison (qui ralentissent énormément ses travaux médicaux et sociaux), Raspail essaye de cultiver ces deux faces de sa personnalité. À Sainte-Pélagie où sont maintenant regroupés les prisonniers politiques, il prend la tête de l’ « Association républicaine de défense de la liberté de la presse ».
En 1840, expert reconnu, sa déposition au procès de Marie Capelle, accusée d'avoir empoisonné son mari à l'arsenic fait grand bruit ("l'affaire Lafarge"). Il devra pourtant attendre 1843 pour voir publier son Histoire naturelle de la santé et de la maladie, suivie d’un Manuel annuaire de la santé en 1845. Ces deux ouvrages de vulgarisation lui assurent de confortables revenus. Il y donnera la recette d'un fameux élixir ; dans ces volumes, Raspail précise également sa théorie parasitaire (évoquant souvent des "helminthes" comme responsables des maladies), qui anticipe de manière remarquée la doctrine microbienne. Cependant sa pratique de l’art médical se veut militante : médecin des pauvres, il sera l’un des premiers propagateurs de l’hygiène et de l’antisepsie dans les classes populaires. Il préconise l'usage systématique du camphre sous différentes formes. Tout cela lui vaut l’hostilité des milieux officiels et une condamnation, en 1846, par la Faculté (une de plus…).
1848 et l'après 48
Devise de François-Vincent Raspail : In patria carcer laurus in exilio.
* 22 février 1848 : il est l'un des premiers à proclamer la République comme l'écrit Karl Marx
* 25 février 1848 : Troisième jour d'insurrection. Formation du gouvernement provisoire, naissance de la IIe République française (elle finira en 1852).
* Fin 1848 : Raspail fonde un nouveau journal, L'ami du Peuple.
Après avoir participé à l'organisation d'une manifestation de soutien à la Pologne, perçue par le gouvernement comme une tentative de coup de force, il est jugé en 1849 par la Haute cour de justice de Bourges et condamné à six ans de prison. Libéré en 1853, il s'exila en Belgique. Rentré en France en 1863, il fut élu député trois ans plus tard et vota contre la déclaration de guerre à la Prusse. Il fustigea la répression des Versaillais et fut à nouveau condamné à deux ans de prison. Réélu député en 1877, il demanda vainement l'amnistie des communards.
Député des Bouches-du-Rhône de 1869 à 1878, Raspail fustigea la réaction qui suivit la Commune. Ses prises de position lui vaudront de nouveaux tourments judiciaires.
Une famille : les Raspail
Maison de la famille Raspail à Arcueil. |